Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jean-Michel Morange
21 février 2006

Ma première rencontre avec Léon ZITRONE

foto6.1bis_1_Léon ZITONE : Monsieur ZITRONE c’est ainsi  que je l’appelais. Nous travaillions  tous les deux sur la même radio à KISS  FM. Les responsables avaient décidé de créer une filiale à MOSCOU. Qui mieux  que Léon Zitrone pour mener ce projet à bien et dans le plus grand secret pour éviter de se faire « griller » si vous me permettez l’expression ! Il était demandé aux responsables de la province de travailler aussi sur le projet, d’apporter des idées de programmes. Moi, je me suis juste contenté de dire qu’il fallait fabriquer un journal animé par des jeunes adolescents afin de voir comment ceux-ci envisageaient la vie à 20 ans : faire des micros trottoirs et un  journal. Le projet  KISS FM a duré deux ans, le temps de monter à Paris et  d’apporter nos idées et des réunions plus ou moins houleuses, on ne la ramène pas devant Monsieur Zitrone. Le projet finit, les autorisations pour émettre en Russie ? Car une partie des programmes de KISS FM MOSCOU étaient fabriqués à KISS FM PARIS, la radio étant située au 3ième étage, on va dire d’un grand centre commercial où notre entrée était au 3 rue de l’arrivée à Paris, même porte que les bureaux à l’époque de TF1. Moi j'aimais bien l’adresse car on rentrait par la rue de l’arrivée et pour repartir en province, je prenais la rue du départ. Les deux rues étant l’une à coté de l’autre. La première voix qu'il eut sur les ondes de KISS FM MOSCOU  et là, chapeau bas aux dirigeants de la station puisque c'est le président de la république de l’époque sous les caméras de FR3 qui lança une bonne chance aux antennes de KISS FM. Quelques mois plus tard à Limoges dans ma boite aux lettres, je reçus un colis, je l’ouvre, c'est un livre des mémoires dont le titre  « BIG Léon » aux éditions HACHETTE CARRERE, un livre passionnant où il nous raconte son enfance d’immigré russe et qui prendra sa revanche en côtoyant les plus grands de ce monde. Je ne sais pas ce qui me prends, je prends mon téléphone et j’appelle Léon ZITRONE  et voici la conversation un peu surréaliste :Bonjour Monsieur ZITRONE c’est le jeune MORANGE de Limoges ( oui c est comme ça qu il m’appelait et j’avais 28 ans)  je voulais vous remercier pour m’avoir envoyé votre livre, une fois lu il faudra que je fasse une interview de vous » et la réponse de Léon Zitrone « Pas de problème je vous attends ! »  Je lui réponds gentiment que je suis à Limoges et pas a Paris et  qu'il serait mieux que l’on prenne rendez-vous et là d’un  ton sec ; Ecoutez, vous n'allez pas commercer à vous faire prier, il y a bien assez de gens qui se font prier, je vous dis que je vous attends,  voici mon adresse et le code d’entrée, prenez le premier train vous arriverez quand vous arrivez la nuit je me couche  tard  à tout à l’heure monsieur Morange » et il raccroche, je téléphone à la gare pour connaître les horaires de Limoges Paris, il y en a un à 17h30 arrivée vers 23h 30 ok je le prends, j’appelle KISS FM PARIS pour me passer le magnéto de reportage, ils étaient au courant, monsieur ZITRONE les avait averti, et surtout la sécurité car dans les radios pour y entrer, il faut montrer patte blanche. J'arrive à minuit aux bureaux de KISS FM, on appelle un taxi pour aller chez monsieur Zitrone et l’aventure commence. Pour ceux qui connaissent Paris Léon, ZITRONE habitait derrière le cimetière du Père Lachaise, là où il repose actuellement, nous avion mis presque deux heures pour faire quelques kilomètres, bref le chauffeur s'est tout simplement perdu dans Paris. On arrive à l'immeuble, on fait le code avec mon technicien, on prend l’ascenseur on monte au 3ième étage et là, un immense monsieur vous ouvre la porte avec une grande robe de chambre. On lui explique notre aventure, il se moque de nous, il demande à son serviteur de donner des jus de fruits et on fait l’interview. Nous avons fini à trois heures du matin. On rentre à KISS FM, on monte l’émission et nous voila reparti sur Limoges. Et je lis une nouvelle dédicace de Léon ZITRONE sur mon livre avec la mention : pour monsieur Morange de limoges  qui a eu bien du mal à venir à Paris. Merci à vous pour tout.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité